Le vilain mire (le paysan médecin)
Partie 2
Bonjour
Yasmine,
Aujourd’hui, je te propose la seconde partie du fabliau
d’hier.
Lis le texte
et réponds aux questions qui le suivent.
(...)
Le roi veut
récompenser le vilain avec de l’or et de beaux vêtements.
« Non merci,
sire, répond le vilain, je ne veux rien. Il faut que je rentre chez moi.
- Je ne veux pas que vous rentriez. Vous serez mon ami et mon maître.
- Non merci, sire, je vous en prie. »
Alors le roi
appelle deux serviteurs :
« Battez-le-moi
et il restera ici. »
Tous deux se
mettent à frapper le vilain de bon cœur.
« Je
resterai, je resterai, mais arrêtez ! »
On le
coiffe, le rase et l’habille d’une grande robe rouge. Une grande fête en
l’honneur du nouveau médecin du roi est organisée. Tous les malades du pays
viennent et parlent au roi de leurs malheurs.
« Maître,
dit le roi, trouvez un traitement et guérissez
bien vite tous ces pauvres gens.
- Pitié, sire ! répond le vilain. Ils sont
trop nombreux. Je ne pourrai jamais tous les guérir. »
Le roi
appelle deux serviteurs qui ont pris des bâtons. Les jambes du vilain se mettent à trembler.
« Pitié !
crie-t-il. Je vais les guérir sur-le-champ. ».
Le vilain
demande qu’on prépare un feu et rassemble tous les malades autour de lui.
« Seigneurs,
leur dit-il, pour vous dire la vérité, j’aurai bien du mal à vous guérir, ce
n’est pas facile. Mais je connais un remède : je vais choisir le plus
malade d’entre vous, et je le mettrai dans le feu et je le brûlerai pour sauver
tous les autres. Car tous ceux qui boiront ses cendres seront aussitôt
guéris. »
Tous se
regardent.
Le vilain
dit alors au premier :
« Tu as
l’air bien affaibli, c’est toi le plus malade.
- Pitié, sire, je vais très bien, je me sens mieux
que jamais. Je suis débarrassé à présent de tous les maux dont je souffrais
depuis longtemps. Vous pouvez me croire.
- Alors, que fais-tu ici ? Sors donc. »
L’autre se
sauve et le roi lui demande s’il est guéri.
« Oui,
sire. Le maître est un médecin admirable. »
Tous les
malades partent et font semblant d’être guéris.
Le roi,
ravi, pleure de joie. Le vilain explique au roi son secret :
« Je
les ai tous enchantés car je connais un enchantement bien plus grand que toutes
les plantes : c’est un remède merveilleux. »
Le vilain
quitte la cour et retourne gaiement chez lui.
Jamais il
n’y eut manant plus riche ; il ne bat plus sa femme et l’aime
tendrement.
Ainsi grâce à la ruse de sa femme et à sa propre adresse, il est devenu bon médecin sans avoir besoin d'étudier.
Ainsi grâce à la ruse de sa femme et à sa propre adresse, il est devenu bon médecin sans avoir besoin d'étudier.
Réponds aux
questions suivantes :
1) Que signifie le mots manant et enchantement?
2) Le vilain apprend vite à jouer les médecins et à
tirer profit de l’aventure. Quelle est la morale de l’histoire ?
3) Quels étaient les remèdes employés au Moyen
Age ?
4) Les remèdes du vilain sont efficaces :
pourtant quels sont-ils ? A quel sentiment fait-il appel pour guérir les
malades ?
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